Les dangers du paludisme pendant la grossesse
- AKM
- il y a 6 jours
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Couramment appelé "palu" en République du Congo, le paludisme est une maladie mortelle. Il représente la 2ème cause de décès par maladie infectieuse dans le monde, juste après la tuberculose.
D'après le rapport mondial sur le paludisme réalisé en 2023, on comptait 263 millions de cas de paludisme avec environ 597 000 décès. Selon l'OMS, prés de 95 % des cas de décès dus au paludisme étaient enregistrés en Afrique et plus de la moitié d'entre eux sont survenus dans quatre pays à savoir: la Tanzanie (4,3 %), la République démocratique du Congo (11,3 %), le Niger (5,9 %) et le Nigéria (30,9 %).
Les femmes enceintes, les enfants et les personnes immunodéficitaires sont plus fragiles face à cette maladie. Cependant, le risque de développer un paludisme sévère est trois fois plus élevé chez la femme enceinte que chez la femme non enceinte, avec un risque de décès d'environ 50%.
Les femmes enceintes, particulièrement les primipares (première grossesse), les adolescentes et les immunodéprimées sont les plus à risques. Pendant le deuxième trimestre de grossesse, le taux d'infection est élevé, d'où l'importance de la prévention avant et pendant la grossesse (anté et périnatale). Chez la femme enceinte, le paludisme peut entrainer plusieurs problèmes tels que: une anémie sévère, une fausse couche, une hémorragie de la délivrance, un faible poids de naissance du nouveau-né et même un décès néonatal.
Il est important d'informer les femmes enceintes sur les risques liés à cette maladie et rappeler l'intérêt d'un suivi régulier de grossesse. Beaucoup de progrès reste à faire pour garantir un accès à des soins de qualité, notamment en milieu rural.
La meilleure prise en charge est la prévention de la maladie par l'utilisation de moustiquaires imprégnées dans les zones à risque et une prophylaxie par médicaments antipaludéens à partir de la 20ᵉ semaine de grossesse.
Le 15 Mai 2025, le Congo a célébré la 18e journée mondiale contre le paludisme, sous le thème : "Le paludisme prend fin avec nous: réimaginer, réinvestir et relancer". À cette occasion, le ministre de la santé et de la population a rappelé l'existence du programme de gratuité des soins pour les enfants de moins de 15 ans et les femmes enceintes, disponible dans des milliers de structures sanitaires au Congo. Il a également rappelé que des campagnes de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée d'action (MIILA) se font régulierement à travers le pays.
Etant donné que les moustiques sont vecteurs du paludisme et vivent dans les eaux stagnantes, l'assainissement de l'environnement est un bon moyen pour freiner leur propagation. Ainsi, les journées citoyennes d’assainissement qui se tiennent chaque 1er samedi du mois dans les grandes villes du Congo, participent aussi à la prévention de cette maladie.
Bien que curable et évitable, le paludisme, demeure encore un grand problème de santé publique dans plusieurs états africains et les femmes enceintes font partie des populations les lus vulnérables. Informer les jeunes hommes et femmes des risques liés à cette maladie ainsi que des mesures préventives efficaces à leur disposition, constitue une solution majeure pour réduire la morbidité et la mortalité de cette maladie.
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