Avc au Congo : comprendre, prévenir, traiter

Plus de 80 participants en présentiel et en ligne ont participé à une conférence scientifique organisée le 31 mai 2025 à Brazzaville par l’Association des médecins du Congo (AMC) et animé par le Pr Paul Macaire Ossou-Nguiet, chef du service de neurologie du CHU de Brazzaville, sous le thème : « Pourquoi beaucoup d’AVC, que faire ? ».

Au cours de cette conférence, le Pr Paul Macaire Ossou-Nguiet a évoqué plusieurs points entre autres, les causes, les facteurs de risques, les traitements et la prévention des accidents vasculaires cérébraux. En effet, les AVC, qui sont une urgence de santé publique en République du Congo depuis plusieurs années, sont la 2ᵉ cause de mortalité dans le monde et la 2ᵉ cause de démence après la maladie d'Alzheimer.

 Plusieurs facteurs de risques sont à l’origine des AVC, mais l'hypertension artérielle est considérée comme le premier et le plus dangereux. D'autres facteurs comme le tabac, le diabète, l'obésité, l'alcool et l'inactivité physique augmentent de façon notable le risque d'AVC.

Selon le Professeur Paul Macaire, la fréquence des AVC est élevée au Congo. Ainsi un tiers des adultes congolais sont hypertendus à cause de la mauvaise hygiène des populations dont l'alimentation est très salée, grasse et sucrée, a dit le professeur.   

La bonne nouvelle est qu’il est possible de pallier à ce problème en modifiant certaines habitudes de vie, avoir une alimentation équilibrée, riche en fibres et un dépistage, précoce de l'hypertension artérielle.

Au plan thérapeutique, la thrombolyse est une mesure thérapeutique qui permet de déboucher une artère dans les premières suivant un AVC ischémique. Elle est reconnue comme traitement efficace dans plusieurs pays développés, cependant entre 2010 et 2025, seuleument trois personnes ont pu en bénéficier au Congo. Ceci du fait de son prix élevé pouvant atteindre 1 million de francs CFA par personne.

Le Congo a reçu 300 flacons de thrombolytiques (produits nécessaires à la thrombolyse) disponibles à Brazzaville grâce à un contrat signé entre une ONG et le Congo par le biais du ministère de la Santé et de la Population. Ainsi, tous les malades AVC sans distinction qui répondent aux critères de thrombolyse bénéficieront de ce traitement gratuit durant les prochains mois.

Cette conférence qui s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale de l’hypertension artérielle, célébrée le 17 mai de chaque année a connu la participation des professeurs Jean-Bernard Kouambon et Bileko, des professionnels de santé et des étudiants en médecine.